Handicap invisible : de quoi parle-t-on ?
Comme son nom l’indique, le handicap invisible est un handicap qui ne se voit pas, non apparent à première vue.
Les caractéristiques d’un handicap invisible
Le handicap invisible est très difficile à détecter, voire impossible à repérer si la personne concernée ne l’évoque pas. Autrement dit, le handicap invisible se distingue des handicaps qui sont visibles par le fauteuil roulant, la canne ou tout autre signe distinctif.
Une personne en situation de handicap invisible peut ainsi rencontrer des difficultés au quotidien comme au travail, sans que personne ne puisse faire le lien. La personne en situation de handicap elle-même peut mettre du temps à faire le lien entre ses difficultés et l’existence de son handicap.
Les différents types de handicaps invisibles
La notion de handicap invisible regroupe une grande variété de troubles, notamment des affections de longue durée. On peut citer :
- les troubles psychiques comme la bipolarité ;
- les handicaps cognitifs comme le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ;
- les maladies mentales comme la dépression, l’anxiété ;
- les troubles du neurodéveloppement tel que l’autisme ;
- les maladies neurologiques comme l’épilepsie ou la sclérose en plaques ;
- la surdité ;
- l’anosmie (perte de l’odorat) ;
- les maladies chroniques comme la fibromyalgie ou le diabète ;
- les problèmes musculosquelettiques tels que les lombalgies ou les tendinites ;
- les troubles DYS, liés au langage et aux apprentissages (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc.), etc.
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Quels défis pour les personnes en situation de handicap invisible ?
Le handicap étant invisible, les personnes qui en souffrent peuvent parfois subir une incompréhension de la part de leur entourage, qu’il soit professionnel ou personnel.
La non-reconnaissance au quotidien
La non-reconnaissance est l’une des premières grandes difficultés rencontrées par ces personnes atteintes de handicap invisible, à la différence de personnes en fauteuil roulant par exemple, dont le handicap ne doit pas toujours s’expliquer. Or, un manque de reconnaissance du handicap invisible peut entraîner une certaine détresse psychologique, voire un isolement.
Le handicap invisible peut en effet causer des difficultés lors de la vie quotidienne pour des situations qui peuvent paraître anodines, mais qui ne le sont pas pour ces personnes. Par exemple, une personne ayant un handicap invisible qui se gare sur une place handicapée peut être regardée de travers parce qu’elle marche normalement, sans canne ou fauteuil roulant, mais elle souffre peut-être d’une maladie chronique qui la contraint à des déplacements très courts. Il en est de même pour l’utilisation des toilettes handicapés, par exemple.
Dans le milieu professionnel
L’enjeu est de faire reconnaître son handicap invisible dans le milieu professionnel également, en effectuant notamment une démarche de Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) auprès de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Cette reconnaissance permet la mise en place d’aménagements au travail en cas de besoin.
Le défi est toutefois de faire comprendre ces aménagements aux collègues, qui ne comprennent pas toujours, tant le handicap n’est pas détectable. Il faut donc engager le dialogue pour éviter toute discrimination ou frein à la divulgation du handicap.
Bon à savoir
L’accès aux soins spécialisés et à un réseau de soutien est primordial pour les personnes en situation de handicap invisible. La Mutuelle GSMC vous accompagne dans cette démarche et favorise la prise en charge globale de ces troubles invisibles. Découvrez nos différents partenaires tels que Lusha, pour mieux vivre avec le TDAH ou encore Logopouce, une plateforme de prévention des troubles du langage et de l’apprentissage.
Comment soutenir et accompagner les personnes en situation de handicap ?
D’une part, la personne en situation de handicap invisible doit se faire accompagner pour connaître les symptômes de son handicap et pour mieux les gérer au quotidien. L’autogestion de ces troubles, via un apprentissage progressif, est un premier point important.
D’autre part, il s’agit de sensibiliser et d’informer les employeurs, les collègues mais également l’entourage, sur les enjeux du handicap invisible et sur ces conséquences. Un public mieux informé favorise en effet un meilleur soutien et un meilleur accompagnement des personnes handicapées.
Dans le milieu professionnel, on peut également envisager de former les professionnels RH ou les managers à la reconnaissance des handicaps invisibles. La formation et la sensibilisation permet en effet de prévenir les discriminations au travail ou les préjugés, notamment. L’AGEFIPH propose d’ailleurs des aides aux entreprises désireuses d’entamer une démarche d’inclusion des travailleurs en situation de handicap.
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