Quelles sont les différentes méthodes de reconstruction mammaire ?

Publié le 9 juillet 2024
Après une mastectomie, plusieurs solutions de reconstruction mammaire peuvent être envisagées. La Mutuelle GSMC vous présente les différentes méthodes.
reconstruction mammaire méthodes

Comment se déroule une reconstruction mammaire ?

Après une mastectomie, une femme peut choisir de conserver son buste sans volume mammaire ou préférer la reconstruction mammaire. Le sein est alors reconstruit de manière immédiate dès l’ablation ou en différé après les soins. Dans les deux cas, le processus de reconstruction mammaire est constitué de 2 à 3 opérations chirurgicales :

  1. La reconstruction mammaire consiste à recréer le volume du sein à l’aide d’un l’implant et/ou de tissus greffés.
  2. La symétrisation est envisagée si, à l’issue de la première opération, on observe une différence importante entre les deux seins.
  3. La reconstruction de l’alvéole et du mamelon est possible grâce à la greffe de peau ou de tissus vascularisés. Elle peut être réalisée en même temps que la symétrisation, selon les possibilités et les désirs de la patiente.

 

À lire aussi : Tout savoir sur la reconstruction mammaire

Quelles méthodes de reconstruction mammaire sont possibles ?

On compte deux méthodes de reconstruction mammaire, parfois complémentaires : la reconstruction autologue (par lambeau) ou par prothèse. Elle est complétée par une opération de symétrisation, si nécessaire, puis par une reconstruction de l’alvéole et du mamelon.

reconstruction mammaire par lambeau

La reconstruction mammaire par lambeau

La reconstruction par lambeau ou « reconstruction autologue » consiste à reconstituer le volume mammaire à partir de tissus greffés. Le chirurgien prélève de la peau, des muscles et de la graisse à différents endroits du corps de la patiente, pour combler et recréer le volume du sein. Selon le lambeau prélevé, on différencie trois types de reconstruction autologue :

  • la reconstruction par lambeau utilise des tissus musculaires, de la peau et de la graisse du grand dorsal ;
  • la reconstruction par DIEP utilise de la graisse et de la peau de l’abdomen ;
  • la reconstruction par PAP utilise de la graisse et de la peau d’une cuisse.

 

La reconstruction autologue offre un résultat particulièrement esthétique et naturel, notamment au toucher. Toutefois, selon la technique employée, elle peut impliquer une cicatrice dorsale et la pose momentanée d’un drain après l’opération. La reconstruction mammaire par lambeau peut également être utilisée pour compléter la pose d’un implant, afin d’obtenir un volume mammaire et une symétrie adaptés à la morphologie de la patiente.

La reconstruction mammaire avec prothèse

La reconstruction mammaire avec prothèse consiste à recréer le volume du sein à l’aide d’un implant. Dans le cas d’une reconstruction immédiate au cours de la mastectomie, on privilégie la méthode par implant direct. Le chirurgien met en place la prothèse mammaire pendant l’ablation, puis la soutient grâce à un greffon de tissu cutané appelé Matrice dermique acellulaire (MDA). Dépourvu de cellules, ce greffon ne peut pas être rejeté par votre corps.

Opérée après la mastectomie et les soins qui en résultent, la reconstruction mammaire en différée utilise davantage la méthode par expansion tissulaire. Cette technique consiste à insérer une poche de silicone sous le sein par la cicatrice de l’ablation, puis à la remplir lentement d’une solution saline jusqu’à reformer le volume mammaire. Une seconde opération est ensuite réalisée pour remplacer ce premier implant par une prothèse remplie de gel de silicone.

reconstruction mammaire prothèse

Bon à savoir :

La reconstruction mammaire avec prothèse peut être déconseillée aux femmes ayant subi un traitement par radiothérapie. De plus, les implants mammaires ont une durée de vie limitée et doivent être changés tous les dix à quinze ans.

La symétrisation

Après une reconstruction mammaire par lambeau ou avec prothèse, il est possible que les deux seins présentent une asymétrie visible. Dans ce cas, la patiente peut se voir proposer une chirurgie de symétrisation. Selon les cas, la poitrine pourra, par exemple, être remontée ou son volume modifié, grâce à une réduction mammaire ou à la pose d’une prothèse d’augmentation.

Bon à savoir :

La symétrisation repose, en grande partie, sur la technique du lipomodelage. On prélève alors des graisses sur d’autres parties du corps de la patiente, afin de remodeler et corriger l’apparence de la poitrine.

La reconstruction de l’alvéole et du mamelon

L’alvéole d’un sein peut être reconstituée grâce à la greffe d’un disque de peau plus pigmenté. On le prélève souvent à l’intérieur de la cuisse de la patiente. S’il n’est pas assez pigmenté, ce disque de peau peut être coloré par tatouage médical. À ce propos, il est possible de tatouer directement l’alvéole sur le sein reconstruit. Si le résultat est moins naturel, la technique a toutefois l’avantage d’être assez peu douloureuse.

Enfin, le mamelon est également reconstruit à partir d’une greffe. On prélève, en effet, une partie du mamelon de l’autre sein pour en créer un second. Si ce type de greffe n’est pas possible, on prélève plutôt un autre tissu vascularisé – irrigué par de nombreux vaisseaux sanguins – sur le corps de la patiente pour constituer le nouveau mamelon.

À lire aussi : Comment prévenir le cancer du sein ?

Quelle prise en charge de la mutuelle pour une reconstruction mammaire ?

La Mutuelle prend en charge vos frais médicaux et hospitaliers, ainsi que vos soins post-opératoires, tout au long du processus de reconstruction mammaire. Elle peut aussi rembourser vos prothèses et vous fournir une assistance psychologique. Enfin, notez qu’elle peut assumer, de manière totale ou partielle, certains coûts annexes, comme vos frais de transport pour vous rendre à vos rendez-vous médicaux.

La Mutuelle GSMC vous accompagne…

Avec une couverture santé adaptée à vos besoins et à votre profil.

Découvrez nos offres.

Partagez cet article autour de vous
LinkedIn
WhatsApp
Email

Pas encore adhérent ?

Souscrire directement en ligne, c’est simple !

Munissez-vous de votre numéro de sécurité sociale et de votre pièce d’identité.

Vous pourriez également aimer nos autres actualités "Tout savoir sur" :