
Quelle différence entre la fertilité et la fécondité ?
On emploie souvent « fertilité » et « fécondité » comme des synonymes. Or, ces deux termes ne désignent pas tout à fait la même chose. La fertilité renvoie à la capacité pour un homme ou une femme de concevoir. La fécondité correspond davantage à une statistique démographique sur le nombre d’enfants dans une population.
Qu’est-ce que la fertilité ?
La notion de fertilité est la plus simple à appréhender. En effet, il s’agit de la capacité biologique pour un être humain, homme ou femme, à concevoir un enfant. Lorsqu’aucun problème physiologique n’est à déplorer, la fertilité n’est pas remise en cause. Toutefois, cette capacité peut baisser en raison de différents facteurs, biologiques ou environnementaux.
Qu’entend-on par « fécondité» ?
La fécondité se rapporte à l’ensemble d’une population. Il s’agit d’une donnée statistique et démographique, qui consiste à dénombrer le nombre d’enfants par femme au sein d’une population donnée. La fécondité dépend du taux de fertilité des individus, mais aussi de paramètres sociaux, comme l’accès à la contraception, les pratiques religieuses ou la présence d’une politique de natalité.
Quelles peuvent être les causes d’une baisse de fertilité ?
Si vous éprouvez des difficultés à tomber enceinte, les causes peuvent être multiples. Elles peuvent impacter la femme, comme l’homme, ou provenir de facteurs externes. Dans tous les cas, des solutions sont possibles.
Pourquoi une femme peut éprouver des difficultés à tomber enceinte ?
Parmi les plus courantes, cinq causes principales peuvent entraîner une baisse de fertiltié chez la femme :
- l’âge : après 35 ans, la réserve ovarienne s’amenuise et concevoir peut devenir plus difficile ;
- des troubles ovulatoires : la rareté ou l’absence de cycle d’ovulation peut entraîner des menstruations irrégulières et, par là même, réduire la fertilité ;
- l’endométriose : cette maladie affecte le développement de la muqueuse intra utérine et a souvent des conséquences sur la fertilité ;
- un fibrome : tumeur de l’utérus bénigne, le fibrome nuit à l’implantation de l’œuf dans la cavité utérine ;
- une pathologie tubaire : cette affection peut nuire au bon fonctionnement d’une ou des deux trompes de Fallope et gêner la fécondation.
Quelles causes peuvent entraîner une baisse de fertilité chez un homme ?
Chez les hommes, la baisse de fertilité provient, le plus souvent de deux causes :
- l’âge : comme chez les femmes, la fertilité des hommes diminue après 40 ans ;
- les spermatozoïdes : il peut arriver que les spermatozoïdes soient d’une trop faible qualité et/ou en nombre insuffisant pour que la procréation soit possible.
Bon à savoir
Facteur commun, l’âge peut influer sur la fertilité d’un couple. Si l’homme a plus de 40 ans, et la femme plus de 35 ans, il est possible qu’ils éprouvent des difficultés à concevoir un enfant. Néanmoins, en l’absence de ménopause ou d’andropause, la procréation reste tout à fait possible.Quelles causes externes sont possibles ?
La baisse de la fertilité peut également être causée par des facteurs externes, comme :
- le tabagisme ou la consommation d’alcool ;
- l’obésité ;
- l’exposition à des perturbateurs endocriniens ;
- le stress.
D’autres causes inexpliquées sont possibles. Néanmoins, dans la majorité des cas, le souci peut être identifié lors d’examens médicaux et des solutions peuvent être trouvées pour permettre une grossesse.
À lire aussi : Accoucher en clinique ou à l’hôpital : ce qu’il faut savoir avant de choisir
Comment favoriser la fertilité ?
Pour augmenter ses chances de procréer, les meilleurs réflexes consiste à améliorer son style de vie, consulter régulièrement des spécialistes, réduire son stress et optimiser ses rapports sexuels.
Améliorer son mode de vie
Souvent, adopter un train de vie plus sain optimise les chances de concevoir un enfant. L’arrêt du tabac, la pratique d’une activité physique régulière, ainsi que le maintien d’un poids normal pour sa corpulence, favorisent la fertilité.
Veiller à un suivi médical régulier
Les couples qui souhaitent procréer doivent s’assurer de consulter régulièrement des experts médicaux pour augmenter leurs chances. Il est conseillé aux femmes d’effectuer des bilans hormonaux réguliers, de consulter régulièrement leur gynécologue et de mener un suivi de leur cycle hormonal.
D’abord, pour s’assurer que tout va bien et se rassurer sur sa fertilité, mais aussi pour trouver des solutions adaptées si l’on éprouve des difficultés à tomber enceinte. En cas de besoin, il existe des médecins spécialistes, aptes à aider les couples à concevoir des enfants. Certains hôpitaux disposent notamment de services de médecine et de la reproduction, destinés à accueillir ce type de patients.
Mieux gérer son stress
Le stress compte parmi les facteurs les plus fréquents de la baisse de la fertilité. Homme ou femme, apprendre à se relaxer peut nettement améliorer ses chances de concevoir un enfant. Des techniques de relaxation se trouvent facilement sur Internet. Il est également possible de tenter des activités relaxantes, comme le yoga ou la méditation.
En cas de mal-être, un soutien psychologique se révèle souvent d’une grande aide pour les personnes qui éprouvent des difficultés à procréer. Certains psychanalystes sont même spécialisés dans ces problématiques, et s’adressent aussi bien aux femmes qu’aux couples.
Par ailleurs, pour diminuer les effets négatifs du stress sur l’organisme, la prise de compléments alimentaires, tels que des vitamines ou certains minéraux, peut favoriser la fertilité d’une femme, en renforçant la glaire cervicale – constituée principalement de protéines et de vitamines. Pour savoir quels compléments sont les plus bénéfiques, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Optimiser ses rapports sexuels
Pour augmenter vos chances de concevoir un enfant, il est recommandé d’adapter la fréquence des rapports sexuels au cycle hormonal de la femme. De plus, certaines positions, comme le missionnaire ou la levrette, favorisent davantage la fécondation. Certains produits, tels que des lubrifiants ou des gels qui stimulent la fertilité, comme ceux proposés par la marque Gappiane, peuvent également être utilisés.
À lire aussi : Comment soulager son endométriose ?
Qu’est-ce que la PMA et comment améliore-t-elle la fécondité ?
Si un couple ne parvient pas à procréer naturellement, il est possible de recourir à la Procréation médicalement assistée (PMA). Cette solution nécessite d’entreprendre un parcours médical et peut s’opérer selon différentes techniques, avec un suivi régulier et un soutien émotionnel.
Comment se déroule le parcours PMA ?
La PMA permet à une femme de procréer au recours de techniques médiales. Elle s’adresse aux couples hétérosexuels éprouvant des difficultés à concevoir un enfant, mais aussi aux couples formées de deux femmes, ainsi qu’aux femmes célibataires désireuses de devenir mères.
La PMA est un parcours médical, qui se décompose en trois grandes étapes :
- la consultation initiale, où les difficultés rencontrées sont évaluées par un professionnel de santé ;
- les bilans de fertilité, pour identifier les éventuels problèmes d’infertilité et les solutions médicales possibles pour la procréation ;
- le choix de la technique de fécondation (FIV, insémination artificielle ou don de gamètes).
Quelles sont les différentes techniques de PMA ?
Le choix de la technique utilisée pour la PMA dépend avant tout des préconisations médicales et des souhaits de la patiente. La PMA peut s’opérer de trois manières différentes :
- par Fécondation in-vitro (FIV), où la fécondation de l’ovule et les premières phases du développement embryonnaire sont reproduites en laboratoire, avant d’être déposé dans l’utérus de la femme par transfert embryonnaire ;
- par insémination artificielle, qui consiste à injecter dans l’utérus de la femme le sperme de son conjoint au moment de l’ovulation ;
- par dons de gamètes, qui correspond également à une insémination artificielle, mais à partir du sperme d’un donneur.
Des techniques, comme la stimulation ovarienne naturelle ou médicale, sont également utilisées pour favoriser l’ovulation. Tout au long du processus et quel que soit la méthode utilisée, la femme fait l’objet d’un suivi médical accru. Pour optimiser ses chances de procréer, des bilans hormonaux sont dressés et des échographies sont menées régulièrement pour vérifier que la grossesse s’établit normalement.
Bon à savoir
Dans le cadre d’une FIV, on prélève au préalable des ovules non-fécondés dans l’utérus de la femme par ponction folliculaire. Cette opération s’effectue chez un gynécologue. Indolore, elle ne nécessite pas d’anesthésie. Ce même procédé est utilisé pour prélever des ovules chez une donneuse, si l’ovulation est impossible chez la patiente.Quel soutien émotionnel lors d’une PMA ?
Les résultats d’une PMA ne sont jamais garantis. Il se peut que la grossesse n’aboutisse pas et qu’il faille renouveler l’opération. Ce risque est éprouvant pour les personnes désireuses d’avoir un enfant et les échecs peuvent entraîner un mal-être.
D’où l’importance de s’assurer un fort soutien émotionnel, que ce soit de la part de ses proches et/ou grâce à l’accompagnement de professionnels de la santé mentale. Ces recommandations sont importantes pour les deux membres du couple, qui doivent pouvoir s’épauler tout au long de leur parcours de PMA.